Le guépard, Acinonyx jubatus, symbole de grâce et de vitesse, est aujourd'hui l'un des félins les plus menacés au monde, classé vulnérable par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et de ses ressources). Ce classement signifie que la population est estimée à moins de 10 000 individus et qu'elle est en déclin continu, constaté, prévu ou déduit du nombre d'individus matures, et qu'aucune sous-population n'est estimée à plus de 1000 individus adultes. Il est donc confronté à un risque d'extinction extrêmement élevé à l'état sauvage. Sa population a considérablement chuté au fil des décennies, en grande partie à cause de la destruction des habitats, des conflits avec les activités humaines, de la chasse et du braconnage mais également, ce qui est propre au guépard, à sa grande vulnérabilité aux maladies en raison de la consanguinité due aux faibles effectifs et à la difficulté qui en découle de rencontrer un partenaire pour s'accoupler. Il faut ajouter une mortalité juvénile très élevée (en moyenne, les deux tiers des petits ne parviennent pas à l'âge adulte), une coexistence très risquée sinon impossible dans les zones où les lions et hyènes tachetées sont trop nombreux. Bref, un avenir bien sombre pour la survie de ce super félin.
La consanguinité élevée entraînant un mauvais taux de reproduction, des anomalies génétiques, une sensibilité élevée aux maladies, associée à la fragmentation de son habitat de plus en plus restreint, rendent sa reproduction très difficile. Sa survie dépend en partie de programmes d’élevage et de recherche sur son comportement, sa nutrition et sa reproduction.